Origine du nom :
Du saint éponyme, diacre martyr à Rome en l’an 258, patron de !a paroisse dès le 11ème siècle, et de la rivière traversant le bourg, affluent de la Loire.
Historique :
Quelques outils, dont des grattoirs, des pointes de flèches et des haches polies témoignent de la présence d’hommes préhistoriques aux abords de la Sèvre nantaise. Vers 500 av. J.-C. ils laissent place à la tribu gauloise des Ambilatres.
Après la colonisation romaine, le christianisme s’implante progressivement. À la suite de la prédication de saint Martin de Vertou, une communauté paroissiale se constitue aux 5ème et 6ème siècles, prenant le nom de Saint-Pierre-de-Savara. En l’honneur d’une relique du diacre saint Laurent, constituée d’un fragment du pouce, un pélerinage se développe et une église, dédiée à ce saint, est érigée vers 1050. Elle est confiée à quelques bénédictins de Saint-Cyprien de Poitiers. Le lieu prend alors le nom de Saint-Laurent-sur-Sèvre.
Au début du 12ème siècle, le territoire dépend administrativement de la baronnie de Mortagne, puis il devient le siège d’un doyenné s’étendant sur 33 paroisses, statut qu’il conserve jusqu’en 1801. Le 28 avril 1716, Louis Marie Grignion de Montfort, prêtre missionnaire au charisme exceptionnel, meurt à Saint-Laurent-sur-Sèvre.
Les communautés qu’il a fondées, les filles de la Sagesse, les pères et les frères de la Compagnie de Marie, s’implantent près de son tombeau, construisant et agrandissant leurs propriétés dans le centre du bourg.
Pendant la Révolution, les prêtres et les missionnaires refusent de prêter serment à la Constitution civile du clergé. La commune, située au centre de la Vendée insurgée, est considérée comme sa capitale religieuse. Le faux évêque d’Agra, Guillot de Folleville, y séjourne à plusieurs reprises.
Après la défaite de Cholet, les armées républicaines opèrent plusieurs passages meurtriers dans le bourg, de janvier à mars 1794. Au 19ème siècle, les communautés montfortaines connaissent un grand essor, sous l’autorité du père Gabriel Deshayes. En 1867, la fondation de la blanchisserie Saint Joseph marque les débuts de l’industrialisation.
Au 20ème siècle, la « ville sainte de Vendée » accueille de nombreux et imposants rassemblements : en faveur de l’enseignement libre, en 1925, en 1947 et en 1950, lors des fêtes de canonisation du père de Montfort en 1947, et de béatification de Marie-Louise de Jésus, première supérieure de la Sagesse, en 1993.
Le 19 septembre 1996, le pape Jean-Paul II, attaché depuis sa jeunesse à la spiritualité montfortaine, vient se recueillir sur le tombeau du père de Montfort en la basilique de Saint-Laurent-sur-Sèvre.